INTERVIEW : Thomas Dupont

Le traducteur passionné par les mangas et la linguistique

Thomas Dupont est un traducteur français spécialisé dans les œuvres japonaises. Amoureux des langues et de la culture nippone, il a fait de sa passion son métier en traduisant des mangas et des anime. Il nous partage son parcours et sa vision du lien entre langue et art.

Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Thomas, j’ai 35 ans et je suis traducteur spécialisé en japonais. Depuis plusieurs années, je travaille principalement sur des mangas et des anime, en adaptant les dialogues et en respectant au mieux la richesse culturelle des œuvres.

Comment es-tu tombé dans la traduction ?

Tout a commencé par ma passion pour les mangas. J’ai grandi en lisant Dragon Ball, Naruto et One Piece. À l’adolescence, j’ai voulu comprendre les œuvres dans leur langue d’origine, ce qui m’a poussé à apprendre le japonais. J’ai ensuite poursuivi des études en traduction et en linguistique, jusqu’à en faire mon métier.

Quelles sont les plus grandes difficultés lorsqu’on traduit un manga ou un anime ?

L’un des plus grands défis, c’est de retranscrire fidèlement les jeux de mots et les références culturelles. Parfois, certaines expressions japonaises n’ont pas d’équivalent direct en français, donc il faut trouver un moyen de les adapter sans trahir le sens original. L’autre difficulté, c’est de respecter le ton et la personnalité des personnages. Une mauvaise adaptation peut complètement changer leur dynamique.

Le fait de maîtriser plusieurs langues influence-t-il ta perception des œuvres ?

Absolument ! Chaque langue porte une façon unique de structurer la pensée et de raconter une histoire. En traduisant, je réalise à quel point une langue façonne la manière dont une culture exprime ses émotions et ses idées. C’est fascinant d’observer comment une même scène peut être perçue différemment selon la langue.

As-tu des œuvres ou artistes qui t’inspirent particulièrement ?

Je suis un grand admirateur de Yoshihiro Togashi (Hunter x Hunter) pour sa maîtrise de la narration, mais aussi de Taiyō Matsumoto (Amer Béton), qui a un style graphique et une approche poétique uniques. En dehors du manga, j’aime aussi la littérature japonaise comme Haruki Murakami, dont les récits ont une atmosphère qui m’inspire beaucoup dans mon travail.

Aurais-tu un conseil pour ceux qui souhaitent apprendre une langue en autodidacte ?

Se plonger dans des œuvres en version originale ! Lire des mangas, regarder des anime ou des films sans sous-titres permet d’entraîner son oreille et d’apprendre naturellement. Il ne faut pas avoir peur des erreurs, car c’est en pratiquant qu’on progresse.

Merci à Thomas Dupont d’avoir partagé son parcours et son regard sur la traduction !

Chez Odysphere, nous aimons mettre en lumière des passionnés qui font le lien entre langues et art. À bientôt pour une nouvelle interview et encore plus de découvertes !

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